Maison Dublin

A l'origine, une boucherie puis un bistrot; le rez-de-chaussée de cette maison bruxelloise devient un logement il y a une quinzaine d'années. Le local de commerce, avec son étal et sa grande vitrine, est inadapté à cette nouvelle fonction. Il est vite délaissé et sert alors de débarras, rompant ainsi toute relation entre l'habitation et la rue. Le propriétaire souhaite reprendre possession de cet espace et en faire le nouveau cœur de son logement, à la fois entrée privative, extension du séjour, espace de jeu et de travail et nouvel accès à l'étage  des chambres. Notre travail se concentre sur deux éléments constructifs, clés de la réussite du projet à nos yeux: la vitrine, interface entre l'intérieur et l'extérieur et l'escalier, interface entre la vie diurne et la vie nocturne. Le constat de ce rôle commun nous amène à placer l'escalier dans une position peu classique: nous l'adossons à la vitrine. Les fonctions d'interfaces sont ainsi rassemblées, dégageant le reste des espaces de ces lieux de transitions. Pour aller au bout de la démarche, escalier et vitrine reçoivent un même traitement conçu pour jouer de ces rapports entre vu et non-vu, entre être vu et se cacher: de panneaux ajourés, pleins ou recouverts de papier japonais, occupent la partie basse de la vitrine et de la cloison séparant l'escalier du séjour.

Crédit photo: Utku Pekli