Maison Roche Fatale

Les propriétaires, une famille recomposée, souhaitent réaménager leur maison pour loger confortablement leurs 3 enfants, accueillir à l’occasion la famille ou les amis et aménager un cocon réservé aux parents, à l’abri des tumultes de la vie familiale. La maison d’origine apparait vite trop petite pour cet important programme – 5 chambres, 2 salles-de-bains, un dressing et les espaces de vie commune. Heureusement, le contexte permet de voir grand ! Entouré par deux bâtisses de grande hauteur,  le volume existant peut facilement être étendu vers le haut. L’ajout d’un étage fait donc rapidement consensus. Il abritera l’espace des parents alors que les étages existants, profondément remaniés, accueilleront les chambres des enfants et la chambre d’amis.

La disposition en strate, si elle est typique des maisons mitoyennes bruxelloises, apporte aussi son lot d’inconvénients, dont la circulation verticale par la cage d’escalier, espace souvent étroit et purement utilitaire. Au lieu de rester passif par rapport à cette situation, nous décidons de faire de la cage d’escalier un véritable espace de vie, le cordon ombilical entre les niveaux, les âges, les modes de vie. Dès le rez-de-chaussée, une ouverture dans le palier permettra de voir le ciel à travers la verrière installée en toiture. A chaque palier, un aménagement est prévu : une aire de jeu au premier étage, un coin lecture au 2ème et une cabane perchée au 3ème, uniquement accessible par un mur d’escalade !

Cette verticalité s’exprime en façade. Le parement existant en brique se prolonge sur la largeur de l’escalier par un volume plein, percé de quelques fenêtres étroites, alors que le nouveau volume au-dessus des pièces de vie, placé en retrait par rapport à l’alignement, est bardé de briques de verre, jouant le contraste avec la tour de l’escalier.

A partir de principes en apparence simples, cette maison devient un lieu unique, surprenant mais toujours au service de la qualité de vie de ses occupants.